• L’Afrique de l’Ouest a plus de potentiel que n’importe quelle autre région de la planète. Sa géologie est exceptionnellement prolifique.
• La région se situe au troisième rang mondial des zones les plus riches en terrains aurifères, après l’Australie et le Canada.
• Trois pays font désormais partie du top cinq des producteurs africains d’or, à commencer par le Ghana (l’ancienne Gold Coast), qui est devenu le plus grand producteur du continent avec 142 tonnes extraites en 2019, devant l’Afrique du Sud (118 t), le Soudan (76 t), le Mali (61 t, avec quinze mines industrielles exploitées) et le Burkina Faso (51 t, quatorze mines).
• Les nouveaux codes miniers élaborés par les différents pays pour attirer et sécuriser les investissements étrangers ont favorisé le boom de l’or et l’arrivée d’opérateurs venus du monde entier. Par exemple, l’obtention d’un permis minier peut se faire en un an, contre au moins cinq ans en Amérique du Nord.
• Les principaux défis auxquels se trouvent confrontés les États et les professionnels de la filière sont l’insécurité liée aux attaques jihadistes dans le Sahel, le déficit en énergie et la cherté de l’électricité, ainsi que la nécessité de régulariser l’activité des mines artisanales et d’encadrer l’orpaillage,
• En 2023, l’or a continué à s’échanger à un niveau élevé, terminant l’année avec un gain de plus de 13 % par rapport à fin 2022. C’est dans cet environnement favorable que plusieurs nouvelles mines d’or sont entrées en service sur le continent, alors que d’autres projets devraient les rejoindre en 2024.

• L’Afrique de l’Ouest possède un potentiel significatif pour les diamants, rivalisant avec certaines des régions les plus prolifiques au monde. Sa géologie offre des conditions idéales pour la formation de ces précieuses pierres.
• La région se classe parmi les principales zones de production de diamants, bien que derrière des géants tels que la Russie et le Botswana.
• Trois pays dominent désormais le secteur des diamants en Afrique de l’Ouest : la Sierra Leone, célèbre pour ses diamants de qualité exceptionnelle, a extrait environ 760 000 carats en 2019. Le Liberia, avec 230 000 carats, et la Côte d’Ivoire, avec 150 000 carats, suivent de près. La Guinée, également un acteur notable, a produit environ 100 000 carats.
• Les réformes des codes miniers par les gouvernements pour attirer et sécuriser les investissements étrangers ont stimulé la production de diamants, attirant des investisseurs mondiaux. Par exemple, l’obtention d’un permis d’exploration peut désormais être réalisée en deux ans, contre plus de sept ans en Afrique du Sud.
• Les principaux défis auxquels font face les États et les professionnels de la filière diamant sont l’insécurité due aux conflits armés et à l’instabilité politique, le besoin de moderniser les infrastructures de transport et d’énergie, ainsi que la nécessité de lutter contre le commerce illicite de diamants et de régulariser l’exploitation artisanale.
• En 2023, le marché du diamant a connu une croissance, avec des prix en hausse de plus de 9 % par rapport à fin 2022. Ce contexte favorable a vu la mise en service de plusieurs nouvelles mines de diamants sur le continent, tandis que d’autres projets devraient voir le jour en 2024.

• La bauxite contient de 40 à 60 % d’oxyde d’aluminium hydraté mélangé à de la silice et à de l’oxyde de fer. C’est ce dernier qui donne sa couleur rouge caractéristique à la bauxite.
• 4 tonnes de bauxite sont nécessaires pour obtenir 2 tonnes d’alumine, desquelles on extrait par électrolyse 1 tonne d’aluminium.
• La bauxite fait partie de la famille des roches sédimentaires. Elle se présente avec des couleurs et des structures assez diverses et variées. La bauxite peut ainsi prendre des teintes blanches, rouges ou grises, qui dépendent de sa teneur en oxydes de fer et en alumine (Al2O3). C’est d’ailleurs de ces roches que sont extraits l’aluminium et le gallium.
• Pour être considérée comme minerai d’aluminium, cette roche doit cependant respecter certains critères. Sa teneur en silice ne doit ainsi pas dépasser le seuil des 8 %.
• En plus de l’aluminium, la bauxite est également utilisée pour la production de gallium, un métal dont le point de fusion est très bas (moins de 30 °C) et qui est utilisé dans la fabrication de matériaux semi-conducteurs.
• Avec une demande croissante en aluminium, l’exploitation de la bauxite ne cesse d’augmenter. Récemment, elle a été considérée comme l’une des matières premières critiques pour l’économie européenne.
• La bauxite a la particularité de pouvoir se liquéfier dans certaines conditions, ce qui rend son transport par bateau compliqué. Plusieurs navires ont ainsi coulé suite à ce phénomène de liquéfaction.On assiste depuis plusieurs années à une ruée de la part de la Chine vers la bauxite guinéenne,  La bauxite guinéenne représente 40% des importations chinoises. La bauxite guinéenne a une haute teneur en alumine. Selon plusieurs sources, la Guinée hébergerait le tiers des réserves mondiales de bauxite (environ 25 milliards de tonnes). Avec les récentes découvertes, d’autres sources estiment à plus de 40 milliards de tonnes les réserves guinéennes.

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• En 2035, l’intégralité des voitures vendues en Europe seront électriques. D’ici 2050, les membres du Vieux Continent devraient consommer plus de 4 millions de tonnes de lithium par an. La Commission européenne considère ainsi le lithium comme un minerai critique.
• La majeure partie des réserves mondiales de ce minerai se trouve en Bolivie (21 millions de tonnes), Argentine (19 millions de tonnes), Chili (9,8 millions de tonnes), Australie (7,3 millions de tonnes), et en Chine (5,1 millions de tonnes). Les principaux producteurs, aujourd’hui, sont l’Australie (47 %), le Chili (30 %), la Chine (15 %) et l’Argentine (5 %).
• Dans une optique de diversification des sources d’approvisionnement, l’Union Européenne cherche toujours plus de fournisseurs. Avec Goulamina, le Mali deviendrait le premier producteur de lithium d’Afrique de l’Ouest, et donc un partenaire idéal.
• Le lithium, matériau indispensable et précieux pour le fonctionnement des véhicules électriques, est parfois qualifié pétrole du XXIe siècle ou encore d’or blanc.
• Entre le début de l’année 2021 et la fin de l’année 2022, le prix du lithium a tout simplement explosé. Alors qu’il tournait aux alentours de 8 000 euros la tonne début 2021, sa valeur s’est envolée pour atteindre plus de 80 000 euros en décembre 2022. Si l’hydroxyde de lithium, le dérivé du lithium lorsqu’il est mélangé avec de l’eau, est un composant essentiel des batteries de smartphones, ordinateurs portables et tablettes, c’est le secteur de l’automobile qui en est l’un des plus gros consommateurs.

• En 2021, la matière n’était extraite que dans quinze pays, dont 45% au Kazakhstan, loin devant l’Australie, la Namibie et le Canada avec environ 10% chacun, l’Ouzbékistan (7%), la Russie (5%), le Niger (4%) et la Chine (4%). L’activité du Kazakhstan a gagné 10 points en dix ans, au détriment du Canada et du Niger, dont le rendement a été divisé par deux, mais surtout des États-Unis, qui disparaissent presque entièrement du tableau. La moitié de la production provient de seulement dix mines dans le monde et l’unique site de Cigar Lake, au Canada, produit plus que le Niger et la Russie réunis.
• Depuis la catastrophe de Fukushima, en 2011, le prix du concentré d’uranium, aussi appelé yellowcake, a stagné entre 40 dollars et 60 dollars le kilogramme, avant de remonter en 2021 à la faveur de la crise sanitaire. À l’inverse du pétrole, il n’existe pas d’organisation rassemblant les pays producteurs d’uranium qui serait en mesure d’en orienter les cours. Seul le gouvernement kazakh a mis en place un mécanisme de quotas afin de réguler les prix de l’uranium à son avantage.
• Si l’énergie nucléaire ne fait que maintenir sa part actuelle de 12 % du marché de la production mondiale d’électricité, les besoins annuels en uranium en 2035 dépasseront 100 000 tonnes d’uranium par année.
• Cependant, selon l’AIEA et l’OCDE-AEN, la production d’énergie nucléaire pourrait augmenter de 80 % d’ici 2035.
•  De nouvelles mines sont nécessaires pour répondre à la demande à la hausse.
• On s’attend à ce que le prix de l’uranium augmente, tandis que la demande augmente.
• En raison de la hausse des prix, davantage de gisements d’uranium deviendront exploitables.